Dag/journée 3   17-02-03      Nos armes de poing

Baghdad, dimanche 16 février, 13h30, nous arrivons enfin à notre hôtel. 

Nous pouvons dès à présent sortir nos armes de poing : stylo et bloc-note.
Les questions fusent dans tous les coins de l’hôtel, jusqu’à la rencontre dans un bain turc avec un Irakien d’une quarantaine d’année. Celui-ci en maillot de bain, tout décontracté nous affirmait que cette guerre est injustifiée et illégitime. -Nous sommes dans notre droit et nous n’acceptons pas et n’accepterons jamais l’agression d’un pays quel qu’il soit. Notre Président est tout pour nous, nous le soutenons au plus profond de notre cœur. Il nous a permis mainte chose, tel que la scolarité gratuite jusqu’au plus lointain des villages, du travail pour tous,…

Mais avec l’aide de Dieu, Inchallah nous résisterons à l’ingérence de cette barbarie américaine. Si la guerre éclate, personnellement, je n’irai ni au front, ni 100 mètres sous terre. Ma maison sera mon seule refuge pour ma famille et moi.-

Muslim, jeune étudiant à l’Université de Baghdad ira sans aucun doute défendre sa liberté.

Pour préserver ma terre, mes droits, ma famille, mon Président, j’irai jusqu’à faire couler mon sang. Nous ne craignons pas la guerre. Nous sommes habitués à vivre sous l’oppression américaine. Tous les jours, des bombes nous tombent sur la tête. Nous ne craignons que Dieu, tous les jours, nous prions pour que l’on nous laisse vivre en paix.

Aujourd’hui, le monde à enfin ouvert les yeux sur l’impérialisme américain. Cela nous réconforte énormément de savoir que les peuples du monde entier sont contre cette guerre.

Amar

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